Christophe Tack mène la Belgique au sommet du kite mondial
Christophe Tack, un Belge originaire d’Ostende, est sur le point de devenir champion du monde de kite surf. Rencontre avec ce sportif dans l’air du temps.
Au départ, il était skateur. Mais, après de nombreuses fractures, Christophe Tack a eu besoin de changement. Un de ses amis lui a alors parlé du kitesurf. Une révélation.
« Avec mon passé de surfeur et mes compétences en navigation, ça tombait sous le sens. Avec Philip et Axel, mes deux frères, nous avons toujours été obsédés par les sports de glisse et plus particulièrement ceux qui se pratiquent avec une planche. A l’âge de deux ans déjà, nous pratiquions le wakeboard, tirés par un câble. Nous avons alors commencé à mettre toutes nos économies de côté pour nous acheter du matériel. »
En tant que cadet de la famille, Christophe a toujours été aspiré par l’énergie de ses deux aînés. « J’ai toujours dû me battre pour essayer d’avoir le même niveau qu’eux. Inspiré par leur esprit de compétition, j’ai toujours cherché à les égaler. Jusqu’au jour où je suis passé devant. Aujourd’hui, lorsque je suis en compétition, tout ce passé familial m’aide à rider plus fort. »
Seul belge à évoluer au niveau mondial, Christophe Tack tire sa motivation des spots (les plages de la côte belge) sur lesquels il a débuté. »
« Le fait d’avoir débuté et de m’entraîner encore régulièrement à la maison, le long de plages qui ne constituent pas le meilleur lieu d’entraînement, ça m’a aidé à donner plus de consistance à ma façon de faire du kite. Avec de la motivation, de la volonté, de la visualisation et du travail physique quotidien, il est possible d’atteindre le même niveau que les kitesurfeurs qui sont nés là où ça se passe. »
Christophe Tack en 9 questions
- Ton surnom ? Tack.
- Le voyage que tu rêves de faire ? Le tour de la Nouvelle-Calédonie en bateau, naviguer autour des plus belles îles et pouvoir rider des spots secrets.
- La voiture qui te fait rêver ? La Range Rover sport.
- Vin ou champagne ? Vin !
- La femme la plus élégante du monde ? Ma petite amie, Helena (Brochocka, elle aussi kite surfeuse) ! Je vais marquer un max de points si elle lit cet article.
- Être kite surfer, c’est plus facile pour draguer ? Oui !
- Si tu gagnes à la loterie, tu fais quoi ? J’achète une maison avec un plan d’entraînement, située à proximité d’un spot de kite. Ce serait un lieu de rencontre accessible à tous mes potes pros.
- Ton rêve le plus fou ? Je rêve d’un monde dans lequel les êtres humains seraient plus connectés à la nature. Je pense qu’on ferait les choses différemment.
- Combien de cachets sur ton passeport ? Il ne me reste que quelques pages mais je viens d’en commander un nouveau.
Un style de vie
Comme dans de nombreux sports alternatifs et de disciplines de glisse jeunes, le kite c’est aussi et surtout un style de vie particulier.
« La culture de notre sport est essentiellement basée sur l’échange. En compétition, on passe beaucoup de temps à étudier le vent avec les locaux. Et à ronger son frein quand les conditions ne sont pas bonnes pour sortir la planche. Tout notre rythme de vie s’adapte à ces contraintes pour pratiquer notre passion du kite le plus souvent possible. Le fait d’être soutenu par des sponsors ou de remporter des prize money, c’est juste un avantage pour vivre ça plus confortablement. »
Ses secrets de forme
Le kite, c’est une discipline qui demande une très bonne condition physique. Christophe l’entretient seul, sans l’appui de préparateur physique et sans programme spécifique.
« En voyage, j’emmène toujours avec moi un élastique, qui me permet de travailler ma souplesse et ma force. Actuellement, avec la hauteur et l’amplitude de nos tricks, nous devons être très bien préparés. Nous encaissons beaucoup d’impacts et devons être à l’écoute de notre corps, pour ne pas forcer les choses et gripper la machine. On ne passe jamais à côté d’un bon échauffement et d’une séance de stretching après l’effort. »
Actuellement membre du top mondial sur le circuit professionnel (dont il a occupé la tête pendant de nombreuses semaines), Christophe Tack impose son style fluide, puissant, technique et rapide. « Le but recherché dans mes figures, c’est de donner l’impression que ce que je fais est simple. Quand je parviens à réaliser un saut parfait, ça me fait crier de joie. Après ça, j’ai la banane. »
Un Belge champion du monde ?
« Devenir champion du monde, ce serait vraiment un rêve. A ce stade-ci, j’ai tout en mains pour décrocher ce titre. Il faut juste que je ne fasse pas de bêtise… Ce serait un aboutissement après tant d’années de travail… Mais ce ne serait pas la fin pour autant. Après, il faut réussir à perdurer dans le sport… Je suis à un point de départ et on ne sait pas quelles peuvent être les limites. »
« Mes conseils à ceux qui veulent débuter »
« On ne commence pas le kite surf sans un minimum d’encadrement. Il faut prendre desleçons. S’en passer serait prendre des risques inconsidérés. C’est très dangereux. A côté de cela, il faut évidemment prendre un maximum de plaisir sur l’eau. Et n’oubliez pas, le kite est un sport social, où chacun prend soin des autres et lui porte secours si besoin. »
Son trick à lui
« J’aimerais vraiment être le premier rider à pouvoir poser un heelside frontside 1080. C’est une figure déjà réalisée en wakeboard, mais pas encore en kite. »
Source: http://www.glowmedia.be/christophe-tack-mene-belgique-au-sommet-du-kite-mondial/