En Bolivie, le salar de Uyuni se couvre, une fois l’an, d’une pellicule d’eau. Assez pour glisser, ont estimé deux Français, qui ont imaginé un défi fou : traverser le plus grand désert salé du monde en kitesurf.
Chaque année, entre décembre et mars, la saison des pluies qui balaie les hautes terres boliviennes est à l’origine d’une spectaculaire métamorphose. A la faveur des averses, le salar de Uyuni, le plus grand désert salé au monde (10 000 kilomètres carrés), se couvre d’une pellicule d’eau qui le change en un gigantesque miroir, reflétant le ciel, abolissant la ligne d’horizon, brouillant tous les repères.
Cette mer intérieure, éphémère, hypnotique, ondulant au gré des vents, a donné des idées à deux amateurs de kitesurf, Paul-Henri Chopin, dit Polo, et Stanislas de Dinechin, dit Stan. “Lors d’une session sur la lagune de Dakhla, au Sahara occidental, j’avais vu qu’on pouvait glisser sur très peu d’eau, se souvient ce dernier. Pourquoi ne pas s’attaquer au salar ? Polo a suivi le délire, et on s’est dit : ‘Dès qu’il y a de l’eau, on y va !'”
En févrir 2017, la paire de copains embarque dans l’aventure un ami d’enfance, Benoît de Cambiaire, nommé responsable logistique, et un cameraman, Julien Mabileau. L’expédition Wayra (“vent”, dans la langue des Indiens aymara) était née. Objectif : traverser, planche aux pieds et voile au-dessus de la tête, le salar dans son intégralité, du nord au sud, soit 160 kilomètres. Le défi est entier : personne n’a jamais encore “kité” dans des conditions aussi extrêmes…
>>> Voir la chaîne Vimeo de Julien Mabileau.
>> Sur le fil du miroir, reportage complet de Patricia Oudit (texte) et Julien Mabileau (photos) à découvrir dans le GEO Aventure n° 6 (octobre – décembre 2018).
Source: Geo